Le 22 février dernier, le Chic Resto Pop a fermé ses portes pour l’une des rares fois dans l’année. Cela en valait la peine malgré tout, comme cette fermeture imprévue nous a permis de participer à la grande manifestation organisée par le Front régional pour l’action communautaire autonome.
Une immense foule composée principalement de travailleurs du milieu communautaire s’est rassemblée à la Place Émilie-Gamelin à 14h00, dans un mélange de découragement et d’espoir d’être finalement entendu et de recevoir un financement adéquat pour assurer leur mission si importante pour des milliers de personnes.
Un froid mordant
La journée du 22 février n’était peut-être pas la plus appropriée pour une marche, avec la température glaciale et un vent pernicieux qui glaçait jusqu’aux os les participants pourtant habillés chaudement. Mais la flamme de la passion et la chaleur d’une foule unie et bienveillante a su réchauffer les marcheurs. Le cortège s’est mis en branle et a fait connaître ses revendications dans les rues de Montréal une bonne partie de l’après-midi.

Des besoins urgents et importants
Le milieu communautaire souffre depuis plusieurs années d’un sous-financement criant qui met en péril les activités pourtant essentielles des organismes qui œuvrent directement auprès des personnes les plus vulnérables, peu importe leur sphère d’activité.
Avec la pandémie de Covid, les besoins en financement et en soutien furent décuplés malgré tous les efforts et les compromis consentis par les organismes. Tous sont maintenant à bout de souffle, perdent leur employés au combat et ont épuisé leurs ressources.
Le Chic Resto Pop est présent depuis 1984 dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve; nous avons une grande expérience et une résilience hors du commun, des employés et bénévoles merveilleux et le support de quelques partenaires de longue date qui nous est précieux. Pourtant, la pandémie et le sous-financement gouvernemental met en péril notre mission sociale.
C’est pourquoi nous avons marché avec nos amis du communautaires; pour le bien des organismes mais surtout des gens à qui ils offrent des services essentiels.